Réactions et opinions

L'absence, à la date d'aujourd'hui, de liste de candidats éligibles par l'assemblée générale a suscité des dizaines de réactions au sein de l'Archevêché, certaines sont publiques, d'autres pas.
Si elles nous sont envoyées, un maximum de réactions seront publiées sur ce site dès que possible, en tout cas avant l'AGE.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ce compte-rendu officieux correspond assez bien avec ce que j'ai vu et entendu à l'assemblée. Je trouve qu'il serait bon qu'il soit signé.

Avec le recul, je me rends compte, en outre, de deux choses:

1. Après toutes ces longues années (80 ?) de tensions "juridictionnelles", nous avons besoin, au sein du diocèse, d'apaisement et du soutien clair du Trône oecuménique. A écouter Mgr Emmanuel, nous les avons. Nous aurions besoin aussi de perspectives: les attaques - souvent externes (et qui ont eu raison de la santé de Mgr Gabriel)vont-elles continuer? Comment l'Eglise orthodoxe va-t-elle renforcer son unité dans nos pays dits de diaspora ? Nous n'avons pas encore la réponse à ces questions.

2. La difficulté de se comprendre. Outre le réel problème de traduction précise de la lettre de sa Sainteté le Patriarche oecuménique qui s'est posé, il y a une véritable différence d'expression, un effort certain à fournir pour se comprendre entre, d'une part, le Trône oecuménique et, d'autre part, le diocèse ("multiculturel" de par ses composantes russes, françaises et de toute l'Europe occidentale). C'est possible, mais cela demande du temps. Ainsi, par exemple, comme on le lit dans le compte rendu officieux, comment faut-il comprendre la notion d'Exarque ? Comment se vit la transparence, la discussion, la liberté, etc. Ces défis sont aussi exigeants qu'enrichissants.

Serge Maraite, délégué de la paroisse de Liège.

Diacre Didier Veillat a dit…

Quelques réflexions d’un diacre ayant participé à l’Assemblée Générale Diocésaine.
1-A propos d’un texte sur le blog; «Beaucoup de mesures qui attendent une résolution définitive au futur Saint et Grand Concile de l'Église orthodoxe sont qualifiées aujourd'hui de temporaires. À l'échelle d'une vie humaine, certains naissent et meurent, sans avoir jamais connu d'autre régime que le "temporaire"»
-Est-il utile de rappeler l’importance juridique des statuts en droit français, statuts déposés auprès du ministère de l’Intérieur. L’article 1.1.2 de la loi régissant les associations cultuelles indique que «Tous les changements survenus dans l’administration d’une association ainsi que toutes les modifications apportées à ses statuts doivent faire l’objet d’une déclaration dans les trois mois[…]»; textes complets à l’adresse suivante: http://www.droit-tj.fr/IMG/pdf/cir_32278.pdf. La loi française ne s’accommode guère du «temporaire». Ce pourquoi, entre autres raisons, l’élection d’un archevêque ne peut pas être repoussée trop loin.
-Un des soucis de bien des chrétiens orthodoxes en Europe est celui de l’avenir. Avenir pour eux-mêmes, certes, mais avenir pour les générations futures. Plus qu’un souci, parfois une angoisse. Il est légitime d’espérer un apaisement par la voie de la foi et de la grâce où réside notre espérance, mais aussi espérer de la sagesse des hommes à qui sont confiées les clés de notre maison terrestre. Certes, cette maison terrestre est temporaire et passera. Mais elle ne passera que parce qu’elle aura existé. Ce pourquoi beaucoup attendent la stabilité ici et maintenant afin que leur cœur soit «exempté» des soucis matériels et qu’ils puissent aller librement, c’est-à-dire le cœur léger, dans leur paroisse en se disant: le pasteur de notre Archevêché veille sur nous le cœur heureux.
2-Il n’est pas contraire à la vie en Eglise, puisqu’un des participants à l’assemblée a apostrophé un des intervenants à ce propos, d’observer la loi du pays sur la terre duquel elle est installée. Il est même salutaire et sage de s’y conformer. Sage de penser à la vie pratique et matérielle de l’Eglise en faisant le nécessaire pour que son existence soit pérenne et sécurisée. Il y a une certaine inconscience ou inconsistance à manquer d’humilité dans ce domaine. Ceux qui se préoccupent de la santé terrestre de l’Eglise ne sont pas des légalistes purs ni ne font passer l’Eglise en dessous du droit civil; ils sont emplis de sagesse en préservant le présent et l’avenir, en préservant les murs de la maison. Rendons leur grâce des bienfaits qu’ils apportent à tous et remercions en le Seigneur.

3-Je retiens qu’à propos de la nécessité d’une élection dans les délais et du respect sage des statuts, le Métropolite Emmanuel nous a rappelé, non sans autorité, que le Patriarcat peut nous retirer le Tomos patriarcal, précisant que ce n’est pas une menace. Il serait bon et bien que Monseigneur Emmanuel précise les raisons qui lui ont ordonné ce rappel, puisqu’il ne s’agit pas, bien entendu, d’une menace.
Quoiqu’il en soit, notre espérance doit se tourner vers le Seigneur et être accompagnée de la confiance sereine en la confiance demandée maintes fois par Monseigneur Le Métropolite Emmanuel au cours de notre «extraordinaire» assemblée diocésaine du 30 mars.
En cette période difficile, mes pensées fidèles et affectueuses se tournent vers Monseigneur Gabriel qui a gardé au milieu des vicissitudes et des injustices son troupeau sur la bonne voie.
Je rejoins par ailleurs les commentaires de Monsieur Serge Maraite, délégué de la paroisse de Liège.
Merci de votre lecture.
Diacre Didier Veillat (paroisse de Lyon)

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