Que faire, si…?



Nous espérons tous que les encouragements des interlocuteurs de nos représentants diocésains au Patriarcat œcuménique seront suivis d’effet, c’est-à-dire que la modification des statuts et la liste des trois candidats seront approuvées par le Saint-Synode qui se réunira simultanément à notre Assemblée diocésaine. Mais nous ne sommes jamais à l’abri d’une interférence étrangère au Synode, qui pourrait tenter d’infléchir la détermination de nos autorités patriarcales.

De nombreuses personnes s’interrogent sur la possibilité que le Saint-Synode ne valide pas les candidatures des trois archimandrites proposés par les Paroisses, par le Conseil de l’Archevêché et par la Commission synodale du Patriarcat. Face à ces interrogations exprimées dans nos paroisses, il semble que les choses puissent s’envisager de la manière suivante.

Si, comme c’est le plus probable, le Saint-Synode confirme l’éligibilité des trois candidats, nous aurions eu tort d’écouter les sirènes qui annonçaient le péril.

Si le Saint-Synode ne confirmait pas lesdits candidats, cela contredirait tous les interlocuteurs que nos représentants ont rencontrés, lors de leur visite au Phanar, à savoir le Patriarche œcuménique lui-même, ainsi que plusieurs Métropolites. Tous ont assuré que la modification statutaire était souhaitable et sage, et que les trois candidats présentent les qualités objectives que le droit canon prescrit pour leur éligibilité.

Le seul élément troublant qui peut, il faut l’avouer, inquiéter certains parmi les délégués et parmi les fidèles, est le timing extrêmement serré que l’Archevêché a été contraint d’adopter: après la réponse du Saint-Synode, l’Assemblée ne disposera plus que d’une après-midi pour délibérer.

Cependant, tout porte à croire qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter, si les moyens de communication fonctionnent bien comme prévu.

Sauf malentendu provoqué par un défaut de communication, tout devrait donc se dérouler dans la paix et laisser l’Assemblée élire le candidat de son choix, conformément au Tome patriarcal et synodal et aux statuts de l’Archevêché. Si ce mode d’élection est singulier, au sein des Églises orthodoxes patriarcales et autocéphales, il n’en est pas moins béni de Dieu et approuvé par les instances hiérarchiques de l’Église, depuis la fondation de l’Archevêché, en 1921 (au sein de l’Église de Russie), et dans les différents statuts que l’Archevêché a connus, depuis 1931 (au sein du Patriarcat œcuménique de Constantinople).

Si, d’aventure, nous devions être surpris par une soudaine rupture, de forme ou de fond, dans la continuité de la procédure avalisée jusqu’ici par le Saint-Synode, il y aurait lieu, malgré tout, de calmer les esprits de nos délégués et de nos fidèles, présents sur place pour les funérailles de notre regretté Monseigneur Gabriel. Suite à ce qui ne peut être qu’un malentendu, on ne pourrait que surseoir, sans autre, à toute délibération. Dans l’esprit de l’Évangile, il appartiendrait alors au presbyterium de l’Archevêché, l’organe ecclésiologique fondamental, d’entrer directement en communication avec le Saint-Synode, pour élucider la question.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une interférence étrangère style moscovite, par exemple? "Ne détournes pas la face!"..

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